Dans le premier rapport provisoire publié par le gouvernement du Canada sur l’aide médicale à mourir, on apprend que 803 personnes se sont prévalues des nouvelles dispositions législatives au Canada, un nombre qui grimpe à 970 si l’on tient compte des cas québécois, où la loi provinciale a été adoptée quelques mois avant la loi fédérale.
Ces données comptabilisent les décès liés à l’aide à mourir depuis l’entrée en vigueur de la loi québécoise, soit ceux survenus entre le 10 décembre 2015 et le 31 décembre 2016.
Le rapport apporte toutefois des données plus précises pour la période du 17 juin au 31 décembre 2016, où il fait état de 507 cas. On y apprend que l’Ontario (189) et la Colombie-Britannique (188) sont les provinces qui comptent le plus de décès liés à l’aide à mourir, suivies de l’Alberta (61), des provinces de l’Atlantique (37), du Manitoba (21) et de la Saskatchewan (11).
L’âge moyen des personnes ayant reçu de l’aide médicale à mourir était de 72 ans. Les problèmes médicaux les plus communs chez les personnes qui ont reçu l’aide médicale à mourir étaient le cancer, une maladie neurologique, une maladie cardiovasculaire ou une maladie respiratoire. Le cancer est le problème de santé le plus souvent concerné, avec 57 % des cas d’aide médicale à mourir.
La ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, s’est dit «satisfaite» de la collaboration entre les gouvernements fédéral et provinciaux sur cette question «très importante et délicate».
Deux autres rapports provisoires sur les périodes de janvier à juin 2017, puis de juillet à décembre 2017, sont attendus avant la mise en place de la réglementation concernant le système de surveillance permanent en 2018, précise le rapport.