Un prêtre de l’archidiocèse de Québec, l’abbé Léopold Manirabarusha, est «retiré du ministère pour une durée indéterminée», a-t-on annoncé samedi et dimanche lors de chacune des messes tenues dans les trois paroisses qui forment l’Unité missionnaire Desjardins-Chutes Chaudières.
«Des comportements inappropriés nous ayant été signalés, nous avons dû prendre la douloureuse décision de retirer l’abbé Léopold du ministère pour le moment jusqu’à ce que la situation soit clarifié», a écrit l’évêque auxiliaire Marc Pelchat le jeudi 7 avril 2022. Sa lettre a été lue dans son intégralité en fin de semaine dans les paroisses Saint-Jean-l’Évangéliste, Saint-Joseph-de-Lévis et Saint-Nicolas-de-Lévis. Elle a aussi été publié le 11 avril à la une du site Web des trois paroisses.
Invitée à commenter le contenu de la lettre de l’évêque auxiliaire, l’agente de pastorale Sonia Bergeron a demandé au journaliste de s’adresser directement à l’attaché de presse du cardinal Gérald Lacroix.
Valérie Roberge-Dion ne pouvait toutefois pas préciser quels «comportements inappropriés» étaient reprochés à ce prêtre, originaire du Burundi.
Arrivé à Québec en août 1995 – «pour une période de trois mois», a écrit l’abbé Manirabarusha dans une note biographique déposée en ligne – ce prêtre a depuis œuvré dans différentes paroisses de Québec. En avril 2016, il est nommé curé à Cap-Rouge. C’est en août 2021 qu’on lui confie le mandat de vicaire paroissial auprès de l’Unité missionnaire Desjardins-Chutes Chaudières.
«On n’en sait pas davantage», a indiqué, sous le couvert de l’anonymat, une paroissienne qui a entendu dimanche les mots «comportements inappropriés» être prononcés.
Les détails des signalements ne sont pas révélés, a confirmé Valérie Roberge-Dion, «en attendant qu’une enquête puisse se faire et donner l’heure juste».
«C’est l’équilibre que nous avons trouvé entre assurer un suivi conséquent à une allégation sérieuse, et respecter la personne visée, qui doit être présumée innocente en accord avec la loi qui prévaut au Québec.»
Date du signalement
L’évêque auxiliaire, qui est aussi le président du Comité diocésain des nominations, ne mentionne pas quand les faits qui ont conduit à cette décision disciplinaire ont été signalés aux autorités diocésaines. Mais Valérie Roberge-Dion précise que «lorsque nous recevons des allégations d’inconduite visant une personne qui œuvre sous notre responsabilité, nos protocoles nous indiquent clairement de retirer ces personnes de leur fonction, en attendant que les faits puissent être éclaircis».
«Ce retrait immédiat des fonctions est une précaution qui vaut pour différents types d’inconduites signalées, peu importe par quelle entremise ces signalements nous parviennent», ajoute la directrice des communications de l’archidiocèse de Québec.