À l’approche de la fin de l’année et des vacances de Noël, l’équipe de Présence vous propose ses coups de cœur littéraires : des ouvrages qui nous ont touchés, qui nous ont fait réfléchir ou qui nous ont fait rêver! Cette semaine, les coups de cœur de Annick Sénécal, de François Doyon et de François Gloutnay.
Le coup de cœur de Annick Sénécal – Meurtre au presbytère

Ce récit, qui se déroule en 1963, dans un contexte marqué par l’émergence du Front de libération du Québec, met en scène une investigation policière concernant une série de crimes perpétrés dans une paroisse anglicane de Montréal. Ce troisième volume des enquêtes d’Henri Patenaude met en scène un détective de fiction à la fois méthodique et sympathique, que l’on prend plaisir à retrouver.
Au début, j’avais quelques appréhensions, en particulier à cause de certains choix de langage. Cependant, je me suis rapidement retrouvée incapable de déposer ce livre avant de l’avoir terminé. Les relations entre les personnages sont fascinantes et le contexte historique, en particulier pour les gens qui s’intéressent au Québec de cette période agitée, est captivant. En conclusion, cette œuvre littéraire m’a émerveillé et captivé au plus haut point. Je la recommande vivement aux amateurs de romans policiers bien ficelés.
Maurice Jean, Meurtre au presbytère : une nouvelle enquête d’Henri Patenaude. Québec, Éditions Crescendo, 2024, 277p.
Le coup de cœur de François Doyon – Entre foi et raison

Mon coup de cœur est le livre de Vincent Painchaud, Entre foi et raison. Douze discussions pour parler de Dieu sans s’énerver (Novalis, 2025). J’y trouve une excellente porte d’entrée pour aborder les grandes questions religieuses sans tomber ni dans le prosélytisme ni dans le mépris. Sous forme de dialogues entre un Croyant et un Incroyant, l’ouvrage explore des thèmes variés : l’existence de Dieu, le problème du mal, les liens entre religion, morale et oppression, ou encore la figure de Jésus et la question du salut.
Je le recommande parce qu’il propose de véritables raisons de croire, exposées avec rigueur et honnêteté, tout en donnant toute sa place au doute et à la critique. Ce livre défend aussi une véritable laïcité : un espace commun où croyants et non-croyants peuvent discuter sans s’insulter, en cherchant à se comprendre plutôt qu’à se vaincre.
Vincent Painchaud, Entre foi et raison, Douze discussions pour parler de Dieu sans d’énerver, Montréal, Novalis, 2025, 174p.

Le coup de cœur de François Gloutnay – Abbé Pierre, la fabrique d’un saint
Le 4 juillet 2024, le monde entier apprend que l’abbé Pierre, longtemps la personnalité publique la plus aimée des Français, aurait commis des agressions sexuelles. La sidération est totale. «Comment un homme qui a fait tant de bien a-t-il pu commettre le mal?», demandent deux journalistes d’enquête dans un livre publié neuf mois après les premières révélations.
Soixante-dix ans après l’«insurrection de la bonté», lancée durant l’hiver 1954, Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin montrent que, durant tout sa vie publique, le célèbre abbé a construit sa propre légende, «gommé des pans entiers de son existence» et menti à ses biographes.
Dans le 10e chapitre de ce bouquin, il est question d’un «dossier cartonné de couleur bleue» trouvé dans les archives du dicastère pour la Doctrine de la foi. Loin de moi l’idée d’en divulgâcher ici l’explosif contenu. Mais sachez qu’un document de 1955 nous entraîne… à Montréal. Le cardinal Paul-Émile Léger lui-même avertit Rome que des «accusations d’immoralité» sont portées contre l’abbé Pierre.
Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin, Abbé Pierre, la fabrique d’un saint, Paris, Allary Éditions, 2025, 416p.







































