« Le Petit Jésus », « Pierre Jean Jacques » ou « Pourquoi y a-t-il tant de mal (marde) sur la terre? » Ces thèmes sont abordés dans les vidéos de Sam’Parle, un concept Web lancé depuis cet automne sur Facebook et YouTube. Samuel Plante, alias « Sam’Parle », en est le créateur. Il fait partie de la grande communauté des youtubeurs, mais se décrit d’abord comme un disciple de Jésus-Christ qu’il veut suivre au quotidien.
« Je suis ni un slammeur ni un poète. Mais j’aime jouer avec les mots », dit-il. « Une personne de mon Église m’a entendu prêcher dans l’assemblée et m’a proposé de communiquer mon amour pour Dieu et sa personne sur les réseaux sociaux. Je travaille à temps plein sur le projet, par la grâce de Dieu et avec l’aide du studio ThéoVox. »
Samuel Plante se considère comme un « prédicateur de l’Évangile », qu’il enseigne de manière ludique et contextualisée. « Mon but premier n’est pas de divertir, mais de prêcher les textes bibliques. Je veux toucher le cœur des Québécois par l’Évangile. C’est un message à la fois beau et magnifique, mais aussi choquant et déstabilisant pour l’être humain », explique le jeune homme de 25 ans, diplômé en théologie de l’Université Laval.
Au-delà du Québec
En quelques mois, Sam’Parle a dépassé le cap de 5000 J’aime sur Facebook et son auditoire a dépassé les frontières du Québec. « Il y a des gens de la France, d’Haïti et d’Afrique qui regardent les vidéos, mais c’est à 80% ici, puisque le contenu que je propose est vraiment destiné pour le Québec », précise-t-il.
Malgré son jeune âge, Samuel Plante a été pasteur jeunesse pendant 7 ans à son Église, avant de se lancer, à temps plein, dans Sam’Parle. « Ce n’est pas prévu pour être un projet à long terme. Mais le plus important, c’est de servir Dieu. Et être missionnaire dans ma patrie, c’est une bénédiction! », lance le créateur de Saint-Hubert.
Il a dû apprendre à parler seul devant la caméra, puisque lors des rassemblements de jeunesse, il avait l’habitude de s’adresser à des auditoires de près de cinquante jeunes. « Je n’ai pas les réactions en direct, mais j’ai le temps de faire le tournage et le montage. Des amis m’aident dans mon travail, mais ma plus grande critique, c’est ma femme. »
« Évangélisation de front »
Même si les vidéos de Sam’Parle vulgarisent du contenu théologique, Samuel Plante se défend de vouloir remplacer l’Église locale. « Je crois à l’Église locale, c’est important. Je fais plus de l’évangélisation de front. Parfois, il peut s’agir d’une première étape, un premier contact vers l’Église. On est dans une guerre d’idées; il faut convertir les mentalités et ramener la splendeur du message biblique », avance-t-il.
Samuel Plante affirme vouloir aider les croyants à s’ancrer dans leur foi et à donner aux non-croyants une chance à leur foi.
De rebelle à adorateur de Dieu
Le jeune prédicateur n’a pas toujours été aussi fervent. « J’étais livré à moi-même. Je parlais mal, j’étais voleur, menteur, violent, j’avais une sexualité désordonnée. J’aimais avoir le contrôle du volant de ma vie. Je suis né dans une auto! », lance-t-il.
Son cheminement de foi s’est fait de manière progressive, et l’amour manifesté par son entourage et sa famille y est pour beaucoup. « L’amour, la patience et la persévérance qu’on a démontrés envers moi est probablement la plus grosse marque de Jésus mon Sauveur dans ma vie. J’ai appris plus tard que ma famille a déjà fait des réunions de prière clandestines pour moi! »
C’est à l’âge de 16 ans, lors d’une soirée de louange avec des amis de la famille dans le salon de sa maison, qu’il s’est converti. « J’ai eu l’appel de Jésus dans ma vie. Depuis, j’essaye de vivre ma foi à chaque instant, avec les voisins et les gens que je rencontre », raconte-t-il.
Questionné à savoir quel héritage il souhaite laisser, Samuel Plante a souligné une citation du pasteur luthérien Nikolaus Zinzendorf (XVIIIe siècle): « prêche l’Évangile, meurs oublié ». « Je veux que Christ soit glorifié. Et tant mieux si je laisse un héritage, mais ce n’est pas la priorité numéro un », conclut-il.