Ancien propriétaire de bar, le père André Morency a fondé au début des années 1990 la Fraternité Saint-Alphonse, une maison d’accueil et d’hébergement à Québec qui offre une démarche de foi catholique pour des hommes et des femmes dont la vie a chaviré en raison de la dépendance à l’alcool, à la drogue ou au jeu.
Reprendre sa vie en main, il en connaît un chapitre là-dessus. Dans la vingtaine, il s’occupait d’un restaurant bar à Shawinigan-Sud, la ville où il a grandi. L’établissement était situé sur la terre familiale. Mais au début de la trentaine, dans la même année, il fut contraint de déclarer faillite et son projet de mariage tomba à l’eau.
«Ça a été un bout tough de ma vie…»
Dans son bureau à la Fraternité, les murs sont ornés de toiles et de photos hétéroclites. Les anges côtoient le pape, Marie veille sur les étagères où s’empilent des livres sur les dépendances. Régulièrement, un bénévole ou un résident passe le saluer, lui poser une question ou lui emprunter des clés. Assis dans un grand fauteuil, il parle aujourd’hui avec sérénité des années les plus sombres de sa vie.
«J’ai été trois mois à ne vouloir voir personne. Les stores baissés. L’orgueil… Un moment donné, je ne sais pas, je me suis levé un matin, il faisait beau soleil, j’ai ouvert ma toile dans la chambre. J’ai dit : ‘non, ma vie ne s’arrête pas là’».
►Lire la suite dans le numéro de mars 2018 de la revue Parabole.