«Je connais Alain depuis de nombreuses années», a commenté Denis Coderre, maire de Montréal, mercredi soir, à la porte de la cathédrale Marie-Reine-du Monde. Il venait d’assister à l’ordination épiscopale d’Alain Faubert. «Son frère Bruno et moi sommes allés à l’université ensemble. J’ai été un peu témoin de son parcours spirituel.»
«J’ai toujours aimé Alain», ajoute-t-il. «C’est un homme qui a les valeurs à la bonne place».
«Vous l’avez entendu, c’est quelqu’un d’une grande éloquence, mais qui sait faire preuve d’une grande humilité. Il va travailler pour les gens, avec les gens», se réjouit le maire de Montréal.
Denis Coderre n’a pas été surpris lorsqu’il a appris, le 19 avril, que le pape François avait nommé le frère de son ami évêque auxiliaire à Montréal. «C’est bon pour l’Église et c’est bon pour les croyants d’avoir des gens comme lui qui sont capables de rejoindre les gens et qui n’ont pas peur de s’affirmer.»
«C’est un vent de fraîcheur qu’on a reçu ce soir», dit le maire Coderre, souriant à la vue des quelques centaines de personnes qui ont prolongé la cérémonie d’ordination en partageant des bouchées et un verre de vin sur le parvis de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde, sur le boulevard René-Lévesque Ouest.
La force de la conviction
Rencontrée elle aussi à la fin de la cérémonie, la journaliste et productrice Lise Garneau était fort émue d’avoir participé à cette célébration. Elle n’avait que des bons mots pour le nouvel évêque avec qui elle a travaillé durant six ans devant des caméras de télévision.
«Je suis très fière de l’avoir, un jour, invité à coanimer avec moi Parole et Vie.» Cette émission a longtemps été animée par Roland Leclerc, décédé tragiquement en 2003. Alain Faubert lui a succédé à la barre de Parole et Vie durant six saisons.
«Il m’a dit encore récemment combien cette émission avait été importante pour lui», dit Lise Garneau.
Au moment de sa nomination comme évêque, Alain Faubert avait confié à l’agence de presse Présence que cette participation aux médias était cruciale pour toute l’Église. «C’est essentiel d’être dans cette zone de dialogue avec la société. Il ne faut pas seulement parler entre nous. Je ne sais pas comment vont s’incarner mes responsabilités épiscopales dans les prochaines années, mais cette attention aux médias sera là, c’est certain.»
«C’est prometteur», dit Lise Garneau. «On aime bien la manière qu’il a d’aborder l’Évangile. Mais je suis toujours frappée par la façon qu’il a de communiquer l’Évangile. Il est vraiment doué pour la communication publique», dit-elle.