Directeur national de CNEWA Canada depuis 2004, Carl Hétu sera le prochain directeur général de Développement et Paix. Il entrera en fonctions le 14 février 2022.
Pour l’actuel résident de Gatineau, il s’agit d’un retour aux sources puisqu’il a été animateur durant 14 ans auprès de Développement et Paix, d’abord dans le nord de l’Ontario puis à Ottawa. Il y a 18 ans, l’Association catholique d’aide à l’Orient (CNEWA) lui a confié la mise en place de sa filiale canadienne.
La nomination de Carl Hétu a été approuvée par le Conseil national de Développement et Paix. La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) a entériné ce choix. Les membres du personnel de Développement et Paix et de CNEWA Canada ont appris la nouvelle la semaine dernière.
Habile débatteur, féru de politique, tant nationale qu’internationale, et engagé dans diverses causes sociales, le nouveau directeur général est le fils du syndicaliste Jean-Paul Hétu (1932-2012), longtemps un dirigeant de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et un des fondateurs de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD). Carl Hétu est actuellement membre du Conseil de pastorale de l’archidiocèse de Gatineau.
Départ de Serge Langlois
Nommé en 2017 à la tête de Développement et Paix, Serge Langlois a annoncé, le 25 août 2021, qu’il ne solliciterait pas de nouveau mandat comme directeur général et qu’il quitterait, en janvier 2022, l’organisme de solidarité international fondé par les évêques canadiens en 1967.
Dans un message publié dans le site Web de l’organisme, il confie que, lors de son engagement, la Conférence des évêques catholiques du Canada l’aurait «ouvertement informé de [son] insatisfaction quant aux relations avec notre organisation». Les évêques «estimaient que nous ne communiquions pas adéquatement avec eux et, de ce fait, ils avaient le sentiment d’être mis à l’écart de manière délibérée et intentionnelle», a-t-il écrit.
Une année après son arrivée, après avoir scruté les sites Web de tous les partenaires de l’organisme, des évêques ont déclaré que le financement d’une quarantaine de partenaires d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine soulevaient «certaines questions concernant leur respect des enseignements de l’Église». Une douzaine de diocèses ont ensuite retenu, durant plusieurs mois, les sommes recueillies durant la campagne Carême de partage. L’affaire des partenaires de Développement et Paix, qui a connu son dénouement en février 2021, aura profondément marqué le passage de Serge Langlois à la direction de l’organisme.
CNEWA Canada et Développement et Paix sont des organismes de bienfaisance enregistrés auprès de l’Agence du revenu du Canada (ARC). En 2020, les deux groupes ont déclaré des revenus respectifs de 5 164 000 $ et de 24 890 000 $. En 2020, CNEWA Canada comptait sept employés à temps plein tandis que Développement et Paix en comptait 64, révèlent les données compilées par l’ARC.