En raison de problèmes persistants au genou, le pape François a reporté son voyage prévu au Congo et au Sud-Soudan du 2 au 7 juillet, a déclaré le bureau de presse du Vatican.
Par Cindy Wooden
Matteo Bruni, directeur du bureau de presse, n’a pas précisé si le voyage du pape au Canada prévu fin juillet était toujours d’actualité.
«À la demande de ses médecins, et afin de ne pas compromettre les résultats de la thérapie qu’il suit pour son genou, le Saint-Père a été contraint de reporter, avec regret, son voyage apostolique en République démocratique du Congo et au Sud-Soudan», a déclaré M. Bruni le 10 juin. Le voyage serait reporté «à une date ultérieure à déterminer».
Bien que le pape François ait annulé plusieurs événements depuis la mi-janvier et qu’il ait commencé à utiliser un fauteuil roulant ou une canne, le Vatican avait continué à insister sur le fait qu’il effectuerait les deux voyages en juillet. Le bureau de presse du Vatican a publié un programme détaillé pour le voyage en Afrique le 28 mai et a publié une liste des journalistes accrédités pour le vol papal en Afrique le 8 juin.
La partie du voyage consacrée au Sud-Soudan était en préparation depuis des années.
Le pape François devait se rendre au Sud-Soudan en compagnie de l’archevêque anglican Justin Welby de Cantorbéry et du révérend Iain Greenshields, modérateur de l’Église presbytérienne d’Écosse, pour un pèlerinage œcuménique de paix du 5 au 7 juillet. Les dirigeants catholiques, anglicans et presbytériens du Sud-Soudan et de la communauté internationale soutiennent le processus de paix du pays et incitent les dirigeants des factions opposées à mettre fin aux combats et à collaborer pour le bien de la nation.
Les trois dirigeants essayaient de programmer cette visite depuis 2016, lorsque les dirigeants catholiques, anglicans et presbytériens sud-soudanais ont rendu visite au pape et à l’archevêque et leur ont demandé de se rendre sur place pour encourager le processus de paix. Au moins 60% de la population du Sud-Soudan, y compris ses dirigeants politiques, sont chrétiens.
Le pape François devait également se rendre à Kinshasa et à Goma, au Congo, du 2 au 5 juillet, pour rencontrer les victimes et les survivants des violences en cours dans l’est du pays.
Cas inhabituel
Il est très inhabituel pour le Vatican d’annoncer un voyage papal et de publier un programme détaillé, puis d’annuler le voyage. En 1994, saint Jean-Paul II a été contraint d’annuler deux voyages prévus: l’un à Beyrouth et l’autre à Sarajevo. Les deux visites ont été reportées pour des raisons de sécurité. Mais cette année-là, il était tombé sous la douche et s’était cassé le fémur, ce qui avait également contraint à annuler une visite prévue en mai en Belgique.
Le Vatican n’a fourni de détails ni sur l’état du genou du pape François, ni sur sa thérapie.
Dans une entrevue accordée le 3 mai à un journal italien, il a déclaré: «J’ai un ligament déchiré; je vais subir une procédure avec des injections, et nous verrons.»
Au cours des derniers mois, le pape François a assisté et prononcé l’homélie de plusieurs messes où il était prévu qu’il soit le célébrant principal. Par exemple, le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège des cardinaux, a présidé la veillée pascale dans la basilique Saint-Pierre le 16 avril, alors que le pape François était lui-même le célébrant principal le lendemain pour la messe de Pâques sur la place Saint-Pierre.
Après que le pape François ait tenu une réunion à huis clos avec les membres de la conférence épiscopale italienne le 23 mai, plusieurs médias italiens ont rapporté que les évêques avaient déclaré que le pape leur avait dit qu’il ne voulait pas se faire opérer du genou, car lorsqu’il avait été opéré du côlon en juillet 2021, il avait mal réagi à l’anesthésie.
Le pape avait été admis à l’hôpital Gemelli de Rome le 4 juillet en début d’après-midi pour subir «une intervention chirurgicale programmée pour une sténose diverticulaire symptomatique du côlon». Le Vatican a indiqué qu’il devait rester une semaine à l’hôpital.
Il a subi une intervention chirurgicale de trois heures qui comprenait une hémicolectomie gauche, c’est-à-dire l’ablation de la partie descendante du côlon, une opération qui peut être recommandée pour traiter la diverticulite, lorsque des poches bombées dans la paroi de l’intestin ou du côlon deviennent enflammées ou infectées.
Le pape a fini par rester 10 jours à l’hôpital.